La bulle des créations d’auto-entreprises en 2020, le risque d’explosion

Selon l’INSEE le nombre de création de micro-entreprises aurait augmenté de 9% en 2020, et ce, malgré la pandémie de Covid-19. Une explosion qui ne semblerait pas uniquement due à une envie d’entreprendre mais qui souligne aussi peut-être un malaise des salariés qui cherchent une solution pour mieux envisager l’avenir.

Devenir micro-entrepreneur, par conviction ou par dépit ?

Quelques chiffres : en 2019, les micro-entrepreneurs représentaient selon l’INSEE 48% des travailleurs indépendants ; en 2020, année de pandémie, ils représentent 87% des travailleurs indépendants. La plupart dans les secteurs des services à la personne et de la livraison.
Par ailleurs, on constate une baisse des immatriculations dans tous les secteurs artistiques ou en contact avec le public.

On constate chez ces nouveaux entrepreneurs, une envie d’entreprendre coûte que coûte pour échapper à un destin peu reluisant.

Chez les micro-entrepreneurs, le bateau coule

Si certains affirment que la reprise se fait sentir, la réalité est bien différente. D’après Grégoire Leclercq, président de la FNAE, les entreprises créées pendant la crise auront du mal à garder le cap.

N’oublions pas qu’avant de parler d’un plan de relance, il faut tout d’abord s’occuper du quotidien des entrepreneurs. De nombreux micro-entrepreneurs n’ont pas pu obtenir le fonds de solidarité en 2021 et attendent toujours des versements pour la fin 2020. Plus de 400 000 entreprises seraient au bord de la faillite.

La FNAE a demandé la continuité du fonds de solidarité pour tous les entrepreneurs en difficultés, notamment ceux dont l’activité a été jugée « non-essentielle ».

Une protection sociale pour lutter contre la pauvreté

Depuis 2020, les nouveaux auto-entrepreneurs dépendent automatiquement du régime général. Dès qu’ils cotisent ils s’ouvrent des droits à :

Mais en 2021, faute de cotisations suffisantes, comment sont calculés les droits ?

  • Les indemnités journalières maladie et maternité peuvent être réduites puisque la moyenne du revenu des trois dernières années doit être au minimum de 4.113,60 euros.
  • Lesdroits à la retraite sont diminués puisque pour valider un seul trimestre il faut un chiffre d’affaires annuel entre 2 280 € et 4 137 € selon l’activité (entre 9 120 € et 20 740 € pour quatre trimestres).
  • Les allocations familiales ne sont pas réactualisées chaque trimestre comme pour les salariés mais calculées sur l’année écoulée.
  • Le droit au chômage pour les indépendants est minime et intervient sous conditions de ressources (il ne prend effet qu’après une procédure de liquidation longue et coûteuse pour une indemnisation mensuelle de 800 €/mois pendant six mois).
  • Le droit à l’Acre (l’aide à la création et la reprise d’entreprise) permettant l’exonération partielle des cotisations sociales est passée de trois ans à une seule année pour les auto-entrepreneurs inscrits au chômage. 
A propos de l'auteur
Charles Eric ROSSIGNOL

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